Cinéma green sur les planches

Le Deauville Green Awards est le festival international des productions audiovisuelles sur le développement durable et les éco-innovations. Il permet aux professionnels de valoriser leurs films et leurs messages en remportant un trophée international de référence. Son Vice-président, François Morgant nous présente l’édition 2107 (27-28 juin) et dresse un bilan de 5 premières éditions…

Comment est née l’idée du Deauville Green Awards?

 

François Morgant : Georges Pessis le président et moi-même, qui sommes des professionnels de l’audiovisuel, nous avons rapidement constaté que les premiers films sur le développement durable, sur l’environnement, étaient souvent reçus comme du greenwashing, en particulier lorsqu’ils émanaient d’entreprises. Nous avons donc pensé qu’il fallait trouver un moyen de valoriser ce type de films. C’est pourquoi nous avons créé cet “écrin” qu’est le Deauville Green Awards, un festival unique dans son genre au niveau mondial, avec 3 compétitions (commande corporate; documentaire TV; films de sensibilisation) et 14 catégories.

 

 

Quel public visez-vous?

FM : Essentiellement un public BtoB de producteurs, réalisateurs, Dircoms, etc. Nous en accueillons environ 600 sur 2 jours. Mais le festival est également accessible au grand public. Par exemple, nous invitons les écoles de Deauville et de la région, qui font venir 1000 jeunes chaque année.

 

Combien de films présentez-vous ?

FM : Si j’en crois les premiers résultats de la campagne d’inscription “early bird” où nous avons déjà le double de films inscrits par rapport à l’année dernière, en 2017, nous devrions présenter plus de 350 films… soit près de 20 % de plus qu’en 2016. Nous présenterons ainsi 2 fois plus de films qu’à nos débuts en 2012. À noter également que 50 % de ces films viennent de l’étranger (20 pays).

 

Quelles seront les nouveautés 2017 ?

FM : La thématique générale retenue pour cette année est l’innovation sociétale (sociale et environnementale). Nous avons également créé un comité scientifique, présidé par Jean Jouzel, composé de personnalités scientifiques, du monde de l’éducation… Son rôle sera de donner des orientations sur la programmation des tables-rondes, le choix des experts invités. Et nous venons aussi d’adhérer au Green film network pour échanger avec des festivals étrangers sur le même thème.

 

Quelles sont les évolutions que nous avez notées depuis 2012 ?

FM : La thématique du développement durable est de plus en plus présente dans la production de films corporate ou pour la TV. Il y a beaucoup plus de production sur le sujet. Ainsi, la RSE, le développement durable sont devenus des sujets incontournables des films corporate. Sur les messages, on est maintenant clairement dans les solutions, le “positif”, on a abandonné l’anxiogène. À l’image du succès remporté par le film “Demain”, les films que nous avons présenté l’année dernière concernent, par exemple, des solutions concrètes comme “La route solaire” de Colas ou les cartouches à hydrogène STOR-H d’Aaqius…