Avec plus de 3 750 inscrits, les Assises Européennes de la Transition Energétique ont battu un nouveau record de fréquentation. Élus locaux, techniciens territoriaux, associations, chercheurs, citoyens se sont rassemblés pour débattre et partager leurs expériences pendant trois jours (24-25-26 janvier) à Bordeaux sur le thème "Transitions : un champ des possibles pour les territoires"…
En tant que premier temps fort européen des acteurs territoriaux sur le thème de la transition énergétique, après la COP 22 et l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, les Assises 2017 ont été une étape de concertation importante.
Alain Juppé, maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole, a rappelé lors de l’ouverture, les enjeux de la transition sur les territoires : " L'accord signé à la COP21 à Paris constitue un grand pas en avant que la COP22 à Marrakech est venue confirmer. Et nous savons aujourd'hui que c'est sur nous, collectivités territoriales, que repose la mise en œuvre des solutions. Les territoires sont en première ligne pour agir… C'est une opportunité écologique, une opportunité essentielle pour la santé mais aussi une opportunité pour l'économie et l'emploi. En France, aujourd'hui, le seul secteur des énergies renouvelables représente 170.000 emplois, 350.000 en Allemagne, 8 millions sur la planète. A l'horizon 2030, 25 millions d'emplois pourraient se développer à l'échelle de la planète". Un enjeu que le président de l'Ademe, Bruno Lechevin, a résumé ainsi : "C'est une révolution citoyenne qui fera que la transition énergétique sera irréversible." De nombreux temps forts ont ponctué ces Assises, comme la nouvelle édition du "carrefour des métiers de la transition énergétique", qui avec 1.000 inscrits, 300 offres d'emplois et de stages, a été l'occasion de découvrir les nouvelles filières et les nouveaux métiers de la transition énergétique. Ou encore, les trophées 2016 de l’adaptation au changement climatique et territoires qui ont été remis au parc naturel du Vercors, à la Ville de Paris et à la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée. Ou encore la présentation du scénario négaWatt 2017 qui avait pour objectif de (re)placer la transition énergétique au cœur des débats de la présidentielle.
Une dimension européenne réaffirmée
Les 3 co-organisateurs historiques des Assises Européennes de la Transition Energétique – la Communauté urbaine de Dunkerque, Bordeaux Métropole et l’ADEME - ont annoncé l’entrée officielle du Grand Genève au sein du Comité d’organisation de l’événement. Expérimenté dans l’accueil de grands événements internationaux (à l’image de la Conférence européenne des Villes Durables en 2013) le territoire transfrontalier du Grand Genève est également Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte (TEPCV) et engagé dans la démarche Cit’ergie. La prochaine édition des Assises Européennes de la Transition Energétique (2018) sera donc genevoise. Par conséquent, Dunkerque accueillera l’événement en 2019 et Bordeaux en 2020. Un moyen de répondre encore mieux au défi décrit par Marcos Sefcovic, Commissaire européen à l’Énergie : « L’Union pour l’énergie ne se fait pas à Bruxelles mais avec les acteurs locaux sur les territoires… C’est le plus grand défi de notre siècle ».